Histoire, art, musique et théâtre en Italie du Nord

Description du voyage

Jour 1 : Lundi 15 septembre

En matinée, vol vers Milan. Transfert vers Brescia et installation à l’hôtel. Brescia, au pied des Préalpes lombardes, est célèbre pour ses belles fontaines. Ancienne capitale gauloise, la ville a été colonisée par les Romains puis occupée par les Lombards. Le Temple capitolin, les vestiges de l’ancien portique, de la curie et du théâtre, au cœur du forum romain, constituent un des plus importants ensembles archéologiques de la Lombardie. Parmi les bâtiments remarquables du centre historique de Brescia figure la Loggia, aujourd’hui palais municipal, à la silhouette élégante et à la décoration raffinée. En face, le palais de l’Horloge est surmonté de « Mori » vénitiens (jacquemarts). Sur la place voisine, le Duomo Nuovo écrase de sa masse de marbre blanc le Duomo Vecchio, édifice roman en rotonde qui a lui-même succédé à une basilique paléo-chrétienne du 7e s. Sur la gauche, le Broletto, palais communal du moyen âge, est dominé par sa tour (« Torre del Popolo »). Cet austère édifice roman possède une cour singulière où se mélangent les styles (moyen âge, Renaissance, baroque). Nuit à Brescia.

Jour 2 : Mardi 16 septembre

Le complexe muséal de Santa Giulia (Patrimoine mondial de l’UNESCO) permet d’appréhender le passé lombard de la ville : l’église San Salvatore, fondée au 8e s. par le roi Didier ; l’oratoire octogonal de Santa Maria in Solario (12e s.) où mourut Ermengarde, fille du roi Didier et épouse répudiée de Charlemagne. Le lieu abrite des mosaïques romaines, une célèbre Victoire ailée en bronze (1er s.), la fameuse croix du roi Didier et des chapelles richement décorées. Après le déjeuner, trajet vers le lac de Garde pour y découvrir les Grottes de Catulle, nom donné aux ruines d'une villa romaine construite entre la fin du 1er siècle av. J.-C. et le début du 1er siècle après J.-C. à l'extrémité nord de la péninsule de Sirmione, sur la rive sud du lac de Garde. Dans sa première phase, cette villa a pu appartenir à la famille du poète Catulle, puis être transmise au début de l'Empire à la famille sénatoriale des Valerii Catulli. Dîner et nuit dans un hôtel situé sur le lac de Garde.

Jour 3 : Mercredi 17 septembre

Le Vittoriale degli Italiani est un complexe composé de monuments, de rues, de places, d'un théâtre à ciel ouvert, de jardins et de cours d'eau situé à Gardone Riviera, sur les bords du lac de Garde. Il a été construit entre 1921 et 1938 pour Gabriele D'Annunzio avec l'aide de l'architecte Giancarlo Maroni (1893-1952), en hommage à la grandeur du poète-soldat et des italiens de la Première Guerre mondiale. Sur ordre de Mussolini, l'État italien finança très largement les aménagements fastueux voulus par D'Annunzio, qui y résidait. C'était pour Mussolini une façon de tenir à bonne distance de Rome un personnage dont la popularité risquait de lui faire de l'ombre. Si l’horaire le permet, arrêt à Solferino pour évoquer le Risorgimento, mouvement d’unification de l’Italie. La bataille de Solferino (1859), très meurtrière, a incité Henry Dunant à créer la Croix-Rouge. Joyau de l'Émilie-Romagne, Parme trône, dans son habit de pourpre, au coeur de la paisible campagne lombarde. La cathédrale romane a une façade rythmée de gracieuses loggias et de fines colonnades ; son majestueux baptistère octogonal — chef-d'oeuvre de Benedetto Antelami — est entièrement revêtu de marbre de Vérone. Nuit à Parme.

Jour 4 : Jeudi 18 septembre

Possession des Scaliger de Vérone, des Visconti et des Sforza de Milan, avant de devenir pour deux siècles le fief ducal des Farnèse, la "petite capitale" voit alors s'ériger le palais de la Pilotta, colossal et austère palais-forteresse en briques. Dans l'ancienne salle d'armes, Ranuccio Farnèse fait construire en 1618 un théâtre en bois inauguré pour les noces de son fils avec une héritière Médicis, un pur joyau baroque conçu dans l'esprit palladien avec une scène mobile. La Galerie Nationale conserve de nombreuses oeuvres d'artistes toscans (Fra Angelico), vénitiens (Tintoret, Tiepolo), émiliens (Corrège, Parmesan) et d'écoles étrangères (Greco, Holbein, Van Dyck,...). En flânant au hasard des étroites ruelles médiévales pavées de galets, on découvre des églises et des chapelles garnies de grisailles et d'élégantes guirlandes d'angelots, tapissées de marqueteries de marbre et de savoureux trompe-l'oeil. L'église San Giovanni Battista comprend deux chapelles peintes par le Parmesan et la première fresque à coupole réalisée par le Corrège. La Camera San Paolo, somptueux réfectoire de l'ancien logis abbatial du couvent des bénédictins de Saint-Paul, a été décoré, à la demande d'une abbesse noble et érudite, par le Corrège, d'une fresque aussi badine que coquine représentant le Triomphe de Diane escortée d'Adonis et de jolis amours. L'église Santa Maria della Steccata est ornée d'une ronde de vierges du Parmesan. Deuxième nuit à Parme.

Jour 5 : Vendredi 19 septembre

En matinée, visite de la petite ville de Sabbioneta. Le prince Vespasien Gonzague a fait construire, de 1554 à 1591, à l'intérieur d'un ensemble fortifié, une petite ville d'art (la "petite Athènes") avec un théâtre, des galeries, des palais, des églises et des places. Ce projet de ville idéale a transformé une modeste bourgade selon les conceptions vitruviennes de la symétrie et de la perspective : plan polygonal, réseau de rues se coupant à angle droit, organisé autour de deux places, répondant au projet du spectacle princier. L’après-midi sera consacré à la découverte d’une collection privée d’art contemporain, la Fondazione Maramotti, située à Reggio Emilia. La collection d'Achille Maramotti, fondateur de Max Mara, comprend plusieurs centaines d’œuvres d’art réalisées de 1945 à nos jours, dont plus de 200 exposées en permanence représentent certaines des tendances artistiques italiennes et internationales de la seconde moitié du XXe siècle jusqu’à nos jours. Retour à Parme pour y passer la nuit.

Jour 6 : Samedi 20 septembre

En matinée, visite de la Fondation Magnani-Rocca, située dans la campagne près de Parme. Cette importante institution privée abrite une prestigieuse collection de peintures essentiellement. On y trouve aussi bien de l'art ancien, renaissant (Titien, Bellini, Carpaccio, Gentile da Fabriano, Dürer...) et postérieur (Van Dyck, Rubens, Goya, Piranèse,...) que de l'art moderne (Monet, Renoir, Cézanne, de Pisis, Severini, Braque, un grand ensemble d'oeuvres de Morandi, Wols, de Staël, Burri, Manzù,...). Busseto est la capitale d'un petit État sur lequel ont régné les Pallavicino, amis de Laurent le Magnifique et hôtes de Charles Quint (qui y a rencontré le pape Paul III). Au centre de la localité, on découvre le Palazzo del Comune, la Rocca (forteresse) et le théâtre Verdi. La Villa Pallavicino abrite les collections du Museo Civico (souvenirs de Verdi, peintures, céramiques, sculptures, mobilier). Dans la campagne avoisinante, la Villa Verdi di Sant'Agata (sans doute fermée) — à la fois maison et ferme — a vu naître quelques-uns des opéras les plus célèbres du compositeur. Trajet vers Crémone pour y passer la nuit.

Jour 7 : Dimanche 21 septembre

Le centre historique de Crémone s'articule autour de la Piazza del Comune, une des places médiévales les plus harmonieuses d'Italie. Celle-ci regroupe les monuments religieux et civils les plus importants de la ville : le Duomo (avec son portail roman et ses fresques), le Torrazzo (le plus haut campanile d'Europe), le Palazzo Comunale (qui renferme une prestigieuse collection de violons) et la Loggia dei Militi (avec ses arcs en ogive et son triforium à l'étage). Le Musée Stradivarius est consacré essentiellement à la technique de construction des violons, qui a fait la réputation des luthiers crémonais qui perpétuent la fabrication de ces instruments fameux. Au Museo Civico, on peut admirer des peintures de l'école locale (les Bembo, les Campi), mais aussi Arcimboldo et Caravage. Après le déjeuner, transfert vers l’aéroport de Milan Linate pour le vol retour vers Bruxelles.